©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961) p6

28/03/2018 02:10 par tellurikwaves

  • ©-DR- LE CAVE SE REBIFFE  de Gilles Grangier (1961) p6

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    28/03/2018 02:10 par tellurikwaves

Ginette Leclerc & Bernard Blier

 

 https://www.causeur.fr/le-cave-se-rebiffe-simonin-grangier-gabin-blier-139704

 

Prenez un polar des années 50, bien noir, serré comme la guêpière d’une entraîneuse, tendance pègre montmartroise, le tout exécuté par le dramaturge de la Porte de la Chapelle, Albert Simonin himself, et passez-le à la moulinette du cinéma grand public ! Vous obtiendrez Le cave se rebiffe. Strike au box-office : presque 3 millions d’entrées dans les fouilles des producteurs en 1961. Une comédie policière réalisée par Gilles Grangier, avec Gabin, Blier et Biraud en têtes de gondole, où les bons mots fusent plus vite que le feu des colts.

L’équipe de choc (Audiard/Simonin), une fois de plus à la manœuvre, charge chaque réplique à bloc. Ces alchimistes du rire ne font pas dans le silence pesant ou l’introspection glaçante. Ils se laissent emporter par leur style gourmand, tantôt-boulevardier, tantôt-célinien. Une musique d’arrière-cour, populaire de prime abord, mais quand on tend l’oreille, on est happé par ce verbe puissant, cette rime riche, toutes ces références au monde d’avant, une manière d’échapper au réel et de crier son désespoir en faisant mine de se vanner.

On les taxe de vulgaires amuseurs alors qu’ils sont pudiques à l’extrême. Ils s’inscrivent en cela dans la tradition des grands auteurs du répertoire. Ces deux spécimens du XIVème et XVIIIème arrondissement ont choisi la rue comme décor factice à leurs joutes oratoires. Leur argot côtoie le Littré sans barrière idéologique. A quatre mains, ils jouent une partition pleine de chausse-trappes, on croit voir des truands à l’écran et on se retrouve au Théâtre français.

Quel plaisir d’écouter ces immenses acteurs réciter une langue aussi juteuse ! Si quelques fines gueules du 7ème art s’étranglent devant cet opéra- bouffe, les familles sont au Luna Park et ne regrettent pas d’avoir payé leur ticket. Du roman paru chez Gallimard en 1954, à vrai dire, il ne reste pas grand-chose. Max le Menteur, héros de la Trilogie (Touchez pas au grisbi !, Le cave et Grisbi or not Grisbi) a disparu.

La psychologie butée des personnages, le côté nihiliste de Simonin, la noirceur du milieu ont été volontairement effacés. L’adaptation a préféré retenir la farce et cette histoire de faux talbins. La légèreté prime toujours sur la vérité historique. Cependant, dans le livre, Simonin donne de très nombreuses indications sur les caractères mais aussi sur ce fameux claque tenu par le couple Bernard Blier et Ginette Leclerc.

La truculence des descriptions et le lamento du proxo face à une taule désespérément vide sont irrésistibles. Marthe Richard est passée par là : « Dis, toi qu’as connu, c’était-il pas plus gai, le pas des greluches dans les couloirs, les airs de pick-up au salon, les coups de sonnette des michés, que ce silence ? » Grangier a puisé dans cet imaginaire-là.

Par exemple, il calque sa caméra sur le portrait du Dabe (interprété par Gabin) et dépeint ainsi par Simonin : « Chez le Dabe, on devait avant tout se défier de la voix, séduisante à un point incroyable, et dont les victimes ne se comptaient plus dans tous les bleds où il avait traîné ses lattes. »

Pour la cavette jouée par Martine Carol, tout est dit dans le roman : « Tout à fait vamp de quartier, de celles, je ne sais si vous voyez, qui éteignent les dettes du ménage, l’après-midi, de trois à six, le lundi, jour de fermeture des commerçants, en quelques coups de hanches. »

Le cave (Maurice Biraud) est croqué en trois lignes : « C’est le cave rageur, […] le pétardier viré de partout, qui fait chier tout le monde et s’étonne que personne le piffe… et qui se poivre encore avec ça ! Seulement, une main comme la sienne, on en compte pas dix à Paris, et il le sait. » Les seconds rôles, Franck Villard, milord des fortifs et Françoise Rosay, fantastique pourvoyeuse de papier monnaie donnent à ce long-métrage, un charme fou.

Et ne perdons jamais à l’esprit, cet avertissement de l’auteur : « Le cave, c’est une race bien étrange. […] D’autant que vous en avez, dans le lot, qui mutent brusquement, qui tournent vicieux sans qu’on sache pourquoi ni comment. » Donc, méfiance !

 

©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961) p5

28/03/2018 02:07 par tellurikwaves

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    28/03/2018 02:07 par tellurikwaves

Jean Gabin & Françoise Rosay

©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961) p4

27/03/2018 13:26 par tellurikwaves

  • ©-DR- LE CAVE SE REBIFFE  de Gilles Grangier (1961) p4

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    27/03/2018 13:26 par tellurikwaves

  • Références dans le film
  • « Ça, c'est du BSA Extra piste[13] » dit Jean Gabin, dans le dialogue écrit par Michel Audiard. Gabin et Audiard étaient des habitués du Vélodrome d'Hiver, avant 1939, et avaient connu cette grande publicité qui ornait la piste, vantant les mérites de roulements britanniques. Pour eux, c'était le summum dans l'excellence d'un produit.
  • À la fin du générique, apparaît la citation de Jean de La Fontaine « Bien mal acquit (sic) ne profite jamais », ainsi qu'un très court texte qui tient à nous expliquer que tout ce beau monde a été bien sûr arrêté par la police[14].
affiche du film montre le dabe sortant de sa poche de poitrine des billets de 100 francs Bonaparte, alors que le billet contrefait[15], dans ce film, est celui de 100 florins néerlandais avec un portrait d’Érasme.
  • Le cave est invité chez Lepicard où le dabe, pour tester ce graveur, a une discussion avec lui sur quelques-uns de ses prédécesseurs du XVIIIe siècle. Sont cités alors : l'un des membres de la dynastie Nicolas de Larmessin ; Moreau le Jeune ; et un certain Binet[16].
  • À la fin du film, Maurice Biraud et Jean Gabin s'envolent à bord du 1er Boeing 707 Château de Versailles d'Air France[17]. Le , deux mois avant la sortie du film, lors d'un autre vol, l'avion se disloque en sortie de piste à Hambourg faisant dix blessés graves[18].

Accueil

Le film fut un succès public lors de sa sortie en salles (plus de 2,8 millions d'entrées[5] en France), même s'il n'a pas remporté l'adhésion de certains critiques[19].

Postérité

Pour le magazine Télé Loisirs, Le cave se rebiffe est « l'un des meilleurs dialogues signés par Michel Audiard, au service de comédiens qui étaient de vieux complices. La bonne humeur qui a régné lors du tournage de ce film est très rapidement partagée par les spectateurs »[20].

Colorisé en 1995[21], le film est diffusé sur Canal+ en 1996 et figure sur l'édition DVD d'EuropaCorp en 2009, qui permet de visionner le film en noir et blanc ou en colorisé[22].

©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961) p3

27/03/2018 13:18 par tellurikwaves

  • ©-DR- LE CAVE SE REBIFFE  de Gilles Grangier (1961) p3

    ©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961) p3

    27/03/2018 13:18 par tellurikwaves

Le personnage de Max le Menteur disparaît dans l'adaptation cinématographique de l'œuvre de Simonin, mais la trame de cette histoire de faux-monnayeurs, et les personnages centraux du « dabe » et du « cave » restent identiques. Dans le film de Gilles Grangier, Charles Lepicard (Bernard Blier), Maître Lucas Malvoisin (Antoine Balpêtré) et Éric Masson (Franck Villard) veulent monter une affaire de « fausse mornifle ». Éric pense avoir « à sa pogne » un graveur hors pair, un certain Robert Mideau (Maurice Biraud), le « cave », c'est-à-dire dans le langage des truands, un être ordinaire, crédule et ignorant des pratiques et des codes du Milieu.

Mais l'affaire ne devient possible qu'avec le concours de Ferdinand Maréchal (Jean Gabin), alias « le dabe », ancien faux-monnayeur de haute volée. Retiré sous les tropiques après une dernière affaire ratée, il reçoit la visite de Charles Lepicard qui lui propose un dernier coup d'anthologie sur le florin. Le dabe accepte de s'occuper de l'affaire et revient à Paris. La fine équipe se met au travail. Sous la houlette du dabe, Robert Mideau ne se montrera pas aussi « cave » que prévu.

Fiche technique

Cast

Production

Pré-production

  • Deuxième collaboration entre Martine Carol et Gilles Grangier.
  • Nouvelle collaboration entre Jean Gabin et Gilles Grangier, un an après Les Vieux de la vieille.

Bande originale

Le trompettiste Marcel Lagorce interprète un des titres de la bande originale du film. Cette séquence instrumentale aux airs aériens, composée par Francis Lemarque et Michel Legrand (éditions Mondialmusic), est intitulée Cavatine[8] et dure un peu moins de deux minutes, quand Jean Gabin se rend sur l'hippodrome de Vincennes pour faire un tour de piste en sulky[8].

Lieux de tournage

  • Val-de-Marne :
  • En régions :
    • La scène de la rencontre entre Jean Gabin et Bernard Blier, censée se dérouler en Amérique du Sud[11], fut en réalité tournée à l'hippodrome d'Hyères (Var) et sur la route désertique de l'Ayguade-Ceinturon vers le port de Hyères, Gabin n'ayant aucune envie de se déplacer à l'étranger.
    • Les autres scènes hippiques furent tournées à Vincennes et en Normandie. Habitant à Deauville, il fut plus que ravi de cette décision[12].

©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961) p2

27/03/2018 13:16 par tellurikwaves

  • ©-DR- LE CAVE SE REBIFFE  de Gilles Grangier (1961) p2

    ©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961) p2

    27/03/2018 13:16 par tellurikwaves

Le cave se rebiffe

est un film français réalisé par Gilles Grangier et dialogué par Michel Audiard, sorti en 1961.Tiré du roman homonyme d'Albert Simonin, ce film est l'adaptation du 2e volet de la trilogie de Max le Menteur entre Touchez pas au grisbi et Grisbi or not grisbi adapté à l'écran sous le nom Les Tontons flingueurs.

©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961)

27/03/2018 13:08 par tellurikwaves

  • ©-DR- LE CAVE SE REBIFFE  de Gilles Grangier (1961)

    ©-DR- LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier (1961)

    27/03/2018 13:08 par tellurikwaves

Résumé
Ne pouvant s'acquitter de ses dettes envers l'ancien proxénète Charles Lepicard, Éric Masson lui propose, en guise de remboursement, la préparation d'une grosse affaire de fausse monnaie. Le seul qui puisse diriger l'opération est Ferdinand Maréchal, dit "Le Dabe", maintenant éleveur de chevaux à Caracas. D'abord réticent, celui-ci finit par accepter et retrouve Paris après quinze ans d'absence.

Filé par deux policiers, il les sème à l'hippodrome de Vincennes et se rend chez Lepicard, à qui il expose ses exigences. S'il ne voit pas d'un très bon œil que le graveur, Robert Mideau, soit un "cave", un "gogo", il se ravise très vite, constatant qu'il a affaire à un orfèvre en la matière, et met ses acolytes en quête d'une imprimerie à vendre, seul endroit où ils puissent faire fonctionner leurs machines sans éveiller de soupçons.

Après que Maréchal ait fait l'acquisition du papier nécessaire auprès de sa vieille amie Madame Pauline, Mideau se met au travail toute une journée durant, selon un horaire parfaitement programmé, car il faut que, dès le soir même, soient démontées les machines et effacées toutes traces du forfait consistant à imprimer l'équivalent d'un milliard d'anciens francs en florins hollandais.

Pendant ce temps, Éric Masson roucoule avec sa maîtresse Solange, l’épouse de Robert, et ourdit un plan visant à la fois à se débarrasser du mari gênant – parfait raté social – et à "doubler" Maréchal. Mais le cave se rebiffe ...

©-DR- Cinéma / 7e Art

28/02/2018 14:21 par tellurikwaves

  • ©-DR- Cinéma / 7e Art

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    28/02/2018 14:21 par tellurikwaves

Rita Hayworth - GILDA

©-DR- Cinéma / 7e Art

14/02/2018 06:35 par tellurikwaves

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    14/02/2018 06:35 par tellurikwaves

Marylin Monroe

©-DR- Cinéma / 7e Art

14/02/2018 06:30 par tellurikwaves

  • ©-DR- Cinéma / 7e Art

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    14/02/2018 06:30 par tellurikwaves

BB

©-DR- Cinéma / 7e Art

14/02/2018 06:29 par tellurikwaves

  • ©-DR- Cinéma / 7e Art

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    14/02/2018 06:29 par tellurikwaves

Angie Dickinson

(RIO BRAVO,LE POINT DE NON RETOUR etc....)