tellurikwaves Blog : CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

Š-DR-DU SOLEIL PLEIN LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p2

25/09/2017 16:49 par tellurikwaves

Š-DR-DU SOLEIL PLEIN LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953) p2

25/09/2017 16:49 par tellurikwaves

Les INROCKS

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Ressortie en copie restaurée du premier film d’un auteur méconnu italien, Antonio Pietrangeli. Un beau mélo néo-réaliste et féministe.

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C’est une belle surprise que la découverte de ce premier film méconnu en France. Sans doute parce que son auteur, Antonio Pietrangeli, n’est pas très connu, mort trop jeune (il se noie lors d’un tournage dans la baie de Gaeta en 1969). On y reconnaît quelques acteurs, comme Gabriele Ferzetti, qui jouera notamment dans L’Avventura d’Antonioni.

Du soleil dans les yeux est un mélodrame, un vrai. L’histoire d’une jeune fille, Celestina, qui vit dans une région déshéritée et qui monte à Rome pour trouver du travail. C’est l’un des grands intérêts du mélo de Pietrangeli : son ancrage socio-politique dans le quotidien de l’Italie du début des années 50. Rien d’étonnant non plus, en 1953, dans le pays qui a inventé le néoréalisme, mouvance dans laquelle a évolué Pietrangeli, qui fut à la fois scénariste pour Rossellini et de Visconti : le film se déploie sous leur bannière.

Un mélo néo-réaliste

Celestina, qui est très croyante, prude et croit en son ange gardien (une petite statuette qui ne la quitte jamais), devient bonne dans un nouveau quartier, elle est maltraitée par ses employeurs qui l’exploitent et l’humilient. Mais elle se fait bientôt des copines, qui la sortent, la conseillent, l’aident et finissent par l’apprécier. Un prêtre, pour la sortir de la cage où elle est enfermée, la place chez un vieux couple de Siciliens très gentils mais sans le sou.

Puis, après avoir repoussé les avances d’un tocard tartufe qui se fait passer pour ce qu’il n’est pas et ne pense qu’à lui sauter dessus, elle se retrouve dans une famille de parvenus obèses qui s’avèrent plutôt sympas. Celestina traverse toutes les couches de la société. A chaque fois, pourtant, au cœur du mélodrame, Pietrangeli décrit avec humour tous ce petit monde catholique, certes divers, mais très hypocrite.

Mais surtout, dès son arrivée à Rome, elle a été draguée très directement par un jeune plombier nommé Fernando – le film est très cru, pour l’époque, sur le comportement macho des mâles transalpins – qu'il décrit avec une drôlerie critique.

Et, bien évidemment, cette petite gourde (magnifiquement interprétée par Irène Galter, qui ne tourna qu’entre 1952 et 1958 avant d’abandonner définitivement le cinéma, et c’est bien dommage), après l’avoir longtemps repoussé avec une belle énergie dans des scènes quasi-burlesques (elle a de la poigne et la gifle facile pour punir les mains baladeuses – effet de mise en scène qui montre à la fois sa dureté, son habitude, son éducation et sa pruderie) va tomber amoureuse de ce grand séducteur veule de Fernando. Quelle idée…

Finesse de l'écriture et de la direction d'acteurs

La suite, tout amateur de mélo peut la deviner. Mais le talent de Pietrangeli repose sur sa direction d’acteurs, dans la finesse d’écriture de ses personnages, importants ou non (et ils sont nombreux), dans son don pour les notations psychologiques et évocatrices des différents milieux sociaux. Ainsi que dans la tendresse sans complaisance qu’il accorde à ses personnages. Jamais il ne les condamne ni ne cherche à les valoriser.

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On remarque aussi qu'il traite d'égal à égal la misère des hommes et des femmes et leur attitude face à elle. Les deux frères partent définitivement s'installer en Australie (scène terrible), et la prostitution comme tentation se rencontre à chaque coin du film. Fernando va se marier avec une femme riche, par intérêt. Mais prendra conscience qu'il s'est vendu à elle.

La restauration du film est somptueuse, et redonne à la scène d’amour au bord du lac toute sa somptuosité, sa force. On n’est pas très loin, en plus dissimulé, des scènes "d'amour" de Casque d’or de Becker ou de Partie de campagne de Renoir.Le film, contre toute attente, se termine par une belle déclaration de vie féministe très surprenante. Car, dans Du soleil pour les yeux, ce sont les femmes qui ont le goût de la liberté et du bonheur. Un très beau film.

Š-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953)

25/09/2017 12:42 par tellurikwaves

Š-DR-DU SOLEIL DANS LES YEUX de Antonio Pietrangeli (1953)

25/09/2017 12:42 par tellurikwaves

Du soleil dans les yeux

(Il sole negli occhi) est un film italien réalisé par Antonio Pietrangeli, sorti en 1953.

Celestina est une jeune fille de la campagne qui quitte son village natal pour se rendre à Rome où elle travaille comme femme de chambre. Dans le climat très libre de la capitale, Celestina, fille plutôt réservée et naïve, passe d'une famille à l'autre. Ainsi, elle se lie d'amitié avec d'autres jeunes filles romaines et finit par faire la connaissance de Fernando, un beau plombier dont elle tombe amoureuse....

Fiche technique

Titre original : Il sole negli occhi
Réalisateur : Antonio Pietrangeli
Scénario :Antonio Pietrangeli, Ugo Pirro, Lucio Battistrada, Suso Cecchi D'Amico (non créditée)
Scénographe : Gianni Polidori
Photographie : Domenico Scala
Montage : Eraldo Da Roma
Musique : Franco Mannino
Maison de production :Titanus, Film Costellazione
Distribution :Titanus
Format : Noir et blanc - 35 - 1,37:1 - Mono
Durée : 98 minutes
Pays d'origine : Italie
Date de sortie : 13 octobre 1953 , Milan
Genre : Film dramatique

Cast

Gabriele Ferzetti: Fernando
Irène Galter: Celestina
Paolo Stoppa: Egisto Palmucci
Turi Pandolfini: Macaluso
Mimmo Palmara: fiancé de Marcella
Anna Maria Dossena: Elvira
Pina Bottin: Marcella
Maria Pia Trepaoli: Armida
Scilla Vannucci: Italia
Aristide Baghetti: professor Nicotera
Fara Libassi: signora Assunta
Attilio Martella: Vittorio Emanuele Lo Russo
Lia Di Leo: Gina
Francesco Mulè: Marcucci
Vittorio Duse: Evasio
Elvira Tonelli: signorina Spinelli
Mario Valente: Nazzareno
Giancarlo Cocchini: Luca

Š-DR-SUMMER d'Alanté Kavaďté, (2015) p25

27/07/2017 04:09 par tellurikwaves

Š-DR-SUMMER d'Alanté Kavaďté, (2015) p25

27/07/2017 04:09 par tellurikwaves

Distinctions et récompenses

Showing all 8 wins and 7 nominations

Art Film Festival 2015

Won
Award of the Mayor of the City of Trencin

Best Film

Athens International Film Festival 2015

Won City of Athens Award	Best Director Alante Kavaite
Won Golden Athena	Best Director Alante Kavaite
Nominated Golden Athena	Best Picture Alante Kavaite

IBAFF International Film Festival 2016

Nominated
IBAFF Award

Best Feature Film
Alante Kavaite

Lithuanian Film Awards 2015

Won Silver Crane	Best Film (Geriausias filmas)
	Best Actress (Geriausia aktore) Julija Steponaityte For Man Dvim Keli
	Best Individual Achiemevement (Geriausias profesines meistrystes darbas) Ramunas Rastauskas For the Art Direction.
Nominated Silver Crane	Best Director (Geriausias rezisierius) Alante Kavaite
	Best Actress (Geriausia aktore) Aiste Dirziute
	Best Cinematographer (Geriausias operatoius) Dominique Colin